Editorial
Merci d’accueillir cette deuxième livraison de Voix d’Assise, revue des membres du Centre Assise. Comme dans le numéro inaugural, vous y trouverez des contributions de fond diverses et des
rubriques récurrentes comme la présentation de livres et de la vie du Centre. Oui, diversité des articles dans leur forme, thèmes et sujets.
Et chaque fois avec de riches qualités de contenu. Afin d’ouvrir un regard permettant un approfondissement, de meilleures connaissance et compréhension, la beauté de la précision et de la nuance.
Ce numéro ressemble à Assise avec les différentes portes d’entrée dans la démarche du cheminement proposé. Avec sa richesse, avec ses questions, avec ce qui fait d’Assise un Chemin. Un Chemin ouvert, accueillant, bienveillant, enraciné.
On a souvent parlé des trois piliers d’Assise, la mystique chrétienne, le zen, les pratiques Dürckheim. J’y ajouterai le kinomichi, art de la méditation en mouvement. On a évoqué à leur sujet
l’image des portes d’une maison ou bien les branches du même arbre, pour signifier leur lien et leur différence. Vous retrouverez cela dans la lecture de ce numéro.
Vous penserez peut-être : « Il y a un peu trop de ceci, pas assez de cela… ». Prenez le temps de passer la porte, d’entrer et de poser le regard. À l’intérieur de la maison, il y a des pièces communes, où l’on peut se reconnaître, où la rencontre avec l’autre peut se vivre.
Un espace où l’on peut s’accueillir, s’accepter, cohabiter, continuer à avancer, à vivre sur le chemin en cours.
Puisse ce deuxième numéro servir à prendre un peu de distance, d’intelligence, de bienveillance, pour contribuer à mieux faire vivre l’esprit d’Assise. Pour que chacun se sente un peu plus participant et responsable de la construction de ce chemin.
Et permettez-moi, pour terminer, en guise d’échappement, de vous confier ce court texte ancien japonais, invitation radicale à la vie intérieure :
« Considère la vie des oiseaux et des poissons.
Jamais le poisson ne se lasse de l’eau ;
Mais n’étant pas poisson, tu ne pourras jamais
Savoir ce qu’éprouve le poisson.
Jamais l’oiseau ne se lasse de la forêt ;
Mais n’étant pas oiseau, tu ne comprendras
Jamais ses sentiments.
Il en va de même pour la vie religieuse
Et la vie poétique : si tu ne les vis pas,
Tu n’y comprendras jamais rien. »
Kamo no Chômei (1155-1216)
Cité par José Angel Valente, préface de
Nuit obscure – Cantique spirituel, Jean de la Croix (Gallimard-Poésie)
Bonne lecture, bonne santé et bonne route à tous.
Jean-Louis Vidal
Sommaire et achat
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